L'ambassade de France à l'IVD : on n’obéit plus aux logiques du passé
La (re)publication récente de documents d’archives concernant la période coloniale, connus des historiens et accessibles à tous depuis longtemps, donne lieu à de nombreux commentaires et à une lecture toujours salutaire et transparente de l’histoire. Comme elle l’a déjà fait en 2017 avec l’Instance Vérité et Dignité pour lui faciliter ses travaux, la France met bien volontiers à disposition des chercheurs les archives qui sont en sa possession pour éclairer les relations qui régissaient les deux pays avant 1956.
Mais, des décennies après l’Indépendance tunisienne, la réalité du partenariat économique entre la France et la Tunisie est évidemment aujourd'hui’hui toute autre et n’obéit plus aux logiques du passé. En réaction à certaines allégations ou interprétations qui pourraient entretenir la confusion, l’Ambassade de France en Tunisie précise ainsi qu’aucune entreprise française ne bénéficie de conditions préférentielles ou de droits particuliers pour exploiter les ressources naturelles en Tunisie dans les domaines de l’eau, des phosphates ou du pétrole.
S’agissant de l’exploitation du sel marin, elle est assurée par de nombreux entreprises à capitaux non français. La société COTUSAL, détenue par des capitaux tunisiens et français et ne produisant du sel que sur marais salants, a indiqué à l’Ambassade avoir demandé à maintes reprises l’abandon de la convention de 1949 conclue avec l’Etat tunisien. La COTUSAL applique évidemment la loi et s’acquitte des taxes et impôts en vigueur. Toutes les extensions de l’entreprise se sont ainsi faites conformément à la législation en vigueur, au code minier de 2003 et en dehors de la convention de 1949.
Plus généralement, dans l’évident plein respect de la souveraineté tunisienne et avec une extrême considération pour le modèle démocratique de ce pays, la France et les 1400 entreprises françaises qui emploient près de 140.000 personnes se tiennent aux côtés de la Tunisie pour l’accompagner dans les défis économiques qui sont les siens.